contexterèglementguideannexesinformationsgroupesbottinscénariospartenariats
membres du mois
+ 200 wons !
Jolies pièces de bois, pions vêtus de l’illusoire blanc ou du noir infâme manipulés entre leurs doigts experts dans cette nouvelle ville lumière. C’est leur couleur qui font aujourd’hui battre vos coeurs ; oubliez le passé, oubliez ce monde d’où vous venez car aujourd’hui vous n’êtes que de simples soldats destinés à leur faire remporter la victoire. À qui devrez vous allégeance ; plierez vous devant la science, l’esprit, la malice ou la décadence ? Faites votre choix, remportez la partie, car c’est le seul moyen de survivre au coeur d’Entropy. + plus



FERMETURE DU FORUM

forum city-fantastique — célébrités asiatiques mais aussi occidentales — l'action se déroule à séoul en corée du sudaucune ligne minimum par post



+ 29 octobre 2017 — version 2 enfin arrivée ! plus d'informations ici !
+ 14 octobre 2017 — soirée chatbox à 20h les chats ♥
+ 6 octobre 2017 — publication des premières rumeurs du black jack. réagissez ici !
+ 29 septembre 2017 — lancement des missions spécifiques + promotion de no jihei en tant qu'admin !
+ 17 septembre 2017 — ouverture du forum !
nouveautés
fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback


 
Le Deal du moment : -45%
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
Voir le deal
339 €


fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback
Partagez

Sujet: fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback    Dim 1 Oct - 1:03
fugue

. f l a s h b a c k .

———
———


— les coeurs lourds. regard sur l’assemblée crevée, épuisée
complètement rincée
partagée entre l’horreur et le bonheur
la joie de revenir parmi les vivants
la joie de se dire que ça sera peut-être mieux d’oublier un instant
c’que ça fait de pas savoir si on va passer la nuit.
se dire qu’il y a pas eu de pertes dans les rangs, que c’est déjà pas si mal
que le temps perdu on va pouvoir le rattraper bientôt au coeur de l’univers familial
qu’on va goûter la vie encore un peu plus de peur de l’avoir trop abusée, trop oubliée, trop perdue et mal dépensées
et puis dans quelques jours ou semaines les blessures encore ouvertes se refermeront doucement, viendront s’ajouter au palmarès des militaires comme ces choses qui ne se voient pas mais qui sont comme des séquelles
laissées jusqu’à ce qu’on passe l’arme à gauche.

le sourire aussi un peu.
le sourire de se dire que ça va aller mieux.
se dire qu’ils vont boire pendant des heures et des heures comme à chaque retour
finir la tête sur la table pendant des jours
l’estomac retourné le gosier en feu mais la courbe sur les lippes qu’est pas décidée à tomber – apprécier encore un peu.
le sourire aussi un peu ;
le sourire parce que cette fois jinsun il va manquer à son devoir
cette fois jinsun va pas s’assoir autour de la table et boire boire boire jusqu’à trop tard
cette fois il va te retrouver, te voir te serrer ;
te dire qu’il t’aime te toucher.
voir ce qu’il y a plus bas.
le ventre rond le ventre de vie ;
la bouffée d’air frais dans un monde meurtri.

les gars qui descendent les uns après les autres des hélicos
accolade ou tape dans le dos
lui dire que l’sergent il a fait du bon boulot
le féliciter ;
après tout être papa c’est pas rien c’est pas anodin
l’impression que quelque chose de stable se concrétise ici
l’envie de rentrer encore plus vite.
la force de rester en vie pour pas laisser celui qui n’a pas encore grandi
ni toi la mère qu’a pas le droit d’être éplorée.

jinsun qui sourit qui sourit qui sourit
la gueule classée un peu abîmée
les mains couvertes de poudres la tenue toute chiffée
l’arme encore dans la main le gilet par balle un peu enfoncée par des balles perdues dans le sable lointain

vous savez bien les gars que j’vous accompagne pas cette fois.

ça éclate de rire
(ça fait du bien)
ça se sépare pour mieux vivre
(jinsun qu’a l’impression que ça se tourne bien)
que ça peut pas aller mieux
l’soldat rentré au bercail, sans grosse entaille qui fait qu’il pourrait se tailler de l’autre côté du miroir
l’soldat qui retourne la femme le futur le gosse la baraque peut être un jour
l’soldat heureux.

jinsun qui te cherche du regard qui te voit au loin
– très loin –
assez loin pour rien remarquer
(pour le moment)
le regard fixe sur ton visage porcelaine pas usé teinté par le soleil
les lippes rouges le regard sombre
les cheveux qui dansent autour de ton ombre
presque de dos
un peu pilotée pour pas se prendre les courants d’air des hélices tout juste coupées
jinsun qu’avance
alors que t’as déjà cessé la danse
abandonnant le cavalier au milieu de la piste

haru !

s’approcher de toi
te prendre dans ses bras avant même que tu ne te retournes
le nez dans tes cheveux
les membres qui se resserrent autour de ton corps
qui touchent
qui sentent
ou plutôt
qui ne sentent
r i e n

froncement de sourcil.

se détacher un peu, tremblant
te tourner, doucement
voir qu’il y a pas la boule dans ton ventre
désespérément plat
mais uniquement dans sa gorge
coincée qui le foutent déjà au plus bas.

il dit rien.
il regarde.

qu’est-ce que ?…

il lève les yeux vers ton visage ;
s’attend à voir quelqu’un de dévasté.

il y a juste.
le calme.
comme si cet enfant n’avait été qu’un mirage
qu’une brise de passage ;
mais pour jinsun c’était une tempête de sable dans laquelle il est emprisonné.



©️ SIAL — icons king kazma

Lee Jinsun
Lee Jinsun
Admin
☆ MESSAGES : 236 ☆ ARRIVÉE : 13/09/2017 ☆ PSEUDO : sial ☆ DC : ikeda naoko ☆ AVATAR : ji changwook ☆ CRÉDITS : moi ☆ WONS : 287
POUDRE DE PLOMB COULEUR CARMIN SUR SES DOIGTS COUPABLES

fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Large

il lui a dit qu'il l'aimait alors que sa tête claquait avec force sous l'amour de ses poings.


☆ ÂGE : vingt-huit ans et coeur déjà usé, saigné, dépareillé.
☆ OCCUPATION : de jeune soldat il devint sergent défectueux ((sergent major))
☆ STATUT/ORIENTATION : il tombe il se relève ; il tombe il se relève ; il tombe il se brise.
☆ POINTS : 389


fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Empty

Sujet: Re: fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback    Lun 16 Oct - 14:04

fugue ‹ flashback

--- jiru ---

rouge vif sur les lèvres. peau porcelaine, rougie par le froid, par l'attente incessante de ton retour. belle tenue, choisie avec attention pour que tu te dises 'ah ce qu'elle est belle ma femme', pour que tu te rendes compte qu'ici, tout est plus beau, jinsun. que t'as pas besoin de partir là-bas.
là-bas c'est noir, là-bas c'est moche. pourtant t'aimes t'y perdre des jours, semaines entières. et moi j'suis là. je t'attends toujours, recroquevillée sur moi-même, la tristesse qui fait enfler mes poumons. souvent la solitude, j'arrive pas à la surmonter. même cette fois-ci, avec cette chose dans l'bide. la solitude elle était là, elle était trop pesante, encore plus qu'avant. et ça m'bouffait tellement jinsun. j'voulais pas qu'lui aussi il se sente seul.
jinsun, faut surtout pas qu'tu remarques l'absence du ventre arrondie par les premiers mois de grossesse. faut pas qu'tu remarques dès l'premier regard que j'ai été un monstre pendant ton absence. trop égoïste. j'pense trop à moi, à mon bonheur, à ce que j'veux, à mon épanouissement personnel. (et dans l'fond, j'ai pensé à lui aussi. à cette vie bien rangée qu'tu pourrais pas lui offrir, incapable d'dire adieu au champ d'bataille.)
pas maintenant, pas tout d'suite. laisse-moi un temps d'répit.

désolée jinsun. j'prépare mon discours dans ma petite tête pendant que l'hélico se pose. vent glacial qui fait frémir l'épiderme. c'est l'même que celui qui annonce la tempête. et c'est ce qu'on s'apprête à vivre jinsun. une tempête des plus déferlantes. j'le sais et toi tu t'doutes de rien. tu m'câlines comme à ton habitude.
ah. ça fait tellement du bien d'être dans tes bras. mais j'ai l'sang qui se glace quand ta main s'pose sur mon ventre. là où la mort a remplacé la vie. et tu questionnes déjà. t'assommes. jinsun, je t'avais juste demandé quelques minutes, mais tu remarques toujours tout. tu m'laisses jamais l'temps de me préparer.

tu vas bien ?

je cherche à contourner le sujet. besoin de travailler mon argumentation. les mains qui tremblent un peu, le corps qui redoute ta réaction. on va pas en parler ici quand même. mais le sourire qui trouve quand même refuge sur le coin de mes lèvres.
jinsun. t'es sain et sauf. jinsun. ça fait tellement du bien quand l'inquiétude qui m'submerge chaque fois qu'tu t'en vas tirer ta révérence.

t'es pas blessé ?

instinct protecteur qui prend les devants. les mains s'activent, parcours le visage, les bras, le corps. je m'assure que tu vas bien. j'veux surtout pas voir de blessures, j'veux surtout pas savoir que t'as souffert de l'autre côté et que j'serais le sel sur ta blessure.

Lim Haru
Lim Haru
Admin
☆ MESSAGES : 68 ☆ ARRIVÉE : 14/09/2017 ☆ PSEUDO : pastel breathing (ems). ☆ AVATAR : iu. ☆ CRÉDITS : lau² la queen (ava). ☆ WONS : 119
j'ai pensé aux effets secondaires de la vie, ceux qui ne sont indiqués dans aucune notice, aucun mode d'emploi. j'ai pensé que la violence était là aussi, j'ai pensé que la violence était partout.

fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Tumblr_nwohjcMhhd1rwmyi8o1_500


☆ ÂGE : vingt-six printemps. jeune adulte qui se complaît dans la trentaine imminente.
☆ OCCUPATION : l'humain comme étude, les prunelles qui s'illuminent quand on lui raconte son histoire. psychiatre à l'armée, par choix, par ambition. parce que les récits de combattant ne lui font pas peur.
☆ STATUT/ORIENTATION : jinsun quelque part. amour refoulé, défectueux. retour à la case départ. le cœur inanimé. besoin de se retrouver.
☆ POINTS : 400


fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Empty

Sujet: Re: fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback    Mar 31 Oct - 21:23
fugue

. f l a s h b a c k .

———
———


confus. perdu.
jinsun qu’a pas la force d’être abattu
pas maintenant ; pas à cet instant.
jinsun qui
jinsun qui rien,
qui ne sait pas, qui se tait, qu’essaye de comprendre ce qui se passe
ce que tu ne dis pas
ce que tu passes sous silence
ce que t’évites comme pour soulager ta conscience –
jinsun
qui voudrait s’accorder un peu de répit.
qui devrait s’accorder un peu de répit.

et la douceur et la chaleur
son vite remplacés par un raz-de-marée ;
votre navire qui prend l’eau,
jinsun qu’a l’impression de couler.
et pourtant t’es bien là dans ses bras ; et d’ordinaire il sait qu’il peut tout traverser
que rien ne l’arrêtera –

et les questions banales et les questions vitales
qui quittent tes lèvres
sont comme sourdes à ses oreilles.

il reste bien blotti, pourtant.
il ne bouge plus, redoute l’instant
qui suivra cette étreinte unissant encore deux amants.
(ou n’êtes vous déjà plus dans ce genre de relation ?)
quelque chose s’est-il brisé depuis qu’il a quitté ton horizon
pour rejoindre
celui de la guerre ?

il se détache légèrement, saisit tes deux épaules,
te regarde.
rien à faire ;
l’arrondi n’existe pas
mais au fond, il espère encore un peu
quelque part –
ce qu’il pense n’a pas pu arriver.

jinsun ferme les yeux sous ton contact ;
frissons le long de l’échine –
la main de terre qui attrape celle de porcelaine plaquée contre sa mâchoire,
jinsun il se berce un peu
jinsun il imagine votre avenir à deux
à trois.

le coeur qui vole en éclat.

il hoche doucement la tête comme réponse,
avant de revenir sur le sujet placé dans la pénombre
pour espérer l’oublier.

et toi ?

et toi tu vas bien ?
et toi, est-ce que t’as le coeur serein ?
est-ce que t’es pas froissée, t’es pas brisée
t’es pas complètement achevée par cette absence significative ?
lui qui se sent défaillir mais qui reste solide –

le bébé ?

souffle court ;
à peine prononcé.
murmuré comme une incantation sacrée.

sa bouche s’ouvre, se referme
il veut demander –
il a peur d’oser.
il a peur de se faire frapper par la réalité ;
réalité plus dangereuse que les balles, plus dévastatrice que la mine enterrée
qui vous explose au visage sans crier gare.

qu’est-ce qu’il s’est passé ?

et il envisage tous les scénarios
sans mettre le doigt sur la véritable raison, cause de vos futurs maux ;
il ignore jinsun.
il ignore quoi te dire quoi faire pour te rassurer te consoler aussi
quoi faire pour te relever ;
jinsun il a pas été entraîné
face à ce genre de situation.
et le sergent il n’a pas l’habitude
d’être pris au dépourvu, de ne pas savoir comment effectuer une mission ;
à savoir
te sauver, te protéger.
te dire que ça va aller.
être à tes côtés quand t’en as le plus besoin–

ou quand tu prends des décisions
décidant de votre vie sans même sa permission ;

i n f a n t i c i d e
pour éviter le
s u i c i d e
de votre relation.


©️ SIAL — icons king kazma

Lee Jinsun
Lee Jinsun
Admin
☆ MESSAGES : 236 ☆ ARRIVÉE : 13/09/2017 ☆ PSEUDO : sial ☆ DC : ikeda naoko ☆ AVATAR : ji changwook ☆ CRÉDITS : moi ☆ WONS : 287
POUDRE DE PLOMB COULEUR CARMIN SUR SES DOIGTS COUPABLES

fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Large

il lui a dit qu'il l'aimait alors que sa tête claquait avec force sous l'amour de ses poings.


☆ ÂGE : vingt-huit ans et coeur déjà usé, saigné, dépareillé.
☆ OCCUPATION : de jeune soldat il devint sergent défectueux ((sergent major))
☆ STATUT/ORIENTATION : il tombe il se relève ; il tombe il se relève ; il tombe il se brise.
☆ POINTS : 389


fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Empty

Sujet: Re: fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback    Sam 11 Nov - 10:39

fugue ‹ flashback

--- jiru ---

j’essaie de changer de sujet, j’essaie d’éviter celui qui fâche.
et puis, je m’arrête à ce qui m’intéresse.
juste toi.

est-ce que tu vas bien ? est-ce que c’était pas trop dur là-bas ? dis jinsun, parle moi de tout ça. parle moi comme s’il n’y avait jamais eu de bébé. parle moi comme quand s’il ne s’agissait que toi et moi.
on s’en fiche de ça. c’était qu’un mirage dans notre vie.
mais tu te désintéresses de moi, de nous. y a que ça qui éveille ta curiosité. tu me regardes, tu me décortiques. la main prise en otage, tu réponds un peu ailleurs.
je sais à quoi tu penses jinsun. je sais que t’as du mal à y croire, mais que tes pensées les plus horrible semblent se confirmer.

ça va.

c’est faible. ça reste coincé dans la gorge. un peu rouillé.
oui ça va. parce que maintenant t’es là jinsun. oui ça va. mais c’était compliqué sans toi. c’était affreux sans toi. et j’en peux plus jinsun, de te voir partir là où l’odeur de la mort coupe la respiration.
j’en ai assez d’attendre inlassablement que les choses changent, que tu te ranges. comment je suis censée faire moi ? comment je suis censée respirer quand toi t’es peut-être à bout de souffle ?

et tu reviens à la charge.
le bébé. ton bébé. parce que c’était pas à moi, c’était à toi.
parce que j’en voulais pas de cette chose sans toi. je voulais pas de ça avec toi loin de moi.

tu veux pas qu’on rentre avant ?

avant de parler du bébé, avant de parler de ça.
et jinsun, toi, tu sais pas comment on parle de ça ? toi aussi tu vas me regarder comme si j’étais un monstre ? toi aussi tu vas crier au meurtre ? toi aussi tu vas te demander comment je fais pour me regarder dans le miroir tous les matins ?
jinsun. sois pas comme les autres. me juge pas. essaye de me comprendre.
jinsun. c’était tellement horrible sans toi que j’ai pas pu faire autrement. j’étais pas à la hauteur, j’avais les épaules pas assez solide. j’en avais marre de pleurer, de voir mon corps changer en me demandant sans cesse si t’étais encore en vie.

mais tu demandes encore, tu t’inquiètes encore.
qu’est-ce qu’il s’est passé ? qu’est-ce qu’il m’est arrivé ? pourquoi y a plus rien ? pourquoi le ventre est tout plat alors qu’il s’arrondissait la dernière fois que tu m’as quitté ?
je souris faiblement. comme si mon sourire allait atténuer l’acidité de mes mots. comme si mon sourire allait être un pansement au couteau que je t’ai planté dans le dos.
je sais pas comment te le dire jinsun. j’ai tellement peur de te voir chuter et de pas savoir te rattraper. j’ai les épaules trop faible, les bras trop frêles. mais j’ai pas envie de te voir sombrer.

je suis désolé.

désolé jinsun. c’est de ma faute.
et je sais bien que tu vas me dire que non. je sais bien que tu vas me rassurer, me câliner. me dire que ça ira. que la prochaine fois sera la bonne.
mais jinsun. je veux pas d’une prochaine fois. je veux pas de tes mots qui réchauffent le cœur.
j’ai tué le bébé et je veux pas de tes mots. je veux pas de ton réconfort. je veux pas que tu me passes de la crème alors que je vais t’assassiner.
t’étais si heureux, si content. j’arrive même plus à te regarder. je fuis ton regard. je suis tellement désolé. mais t’étais pas là. comment j’étais censée faire ?

Lim Haru
Lim Haru
Admin
☆ MESSAGES : 68 ☆ ARRIVÉE : 14/09/2017 ☆ PSEUDO : pastel breathing (ems). ☆ AVATAR : iu. ☆ CRÉDITS : lau² la queen (ava). ☆ WONS : 119
j'ai pensé aux effets secondaires de la vie, ceux qui ne sont indiqués dans aucune notice, aucun mode d'emploi. j'ai pensé que la violence était là aussi, j'ai pensé que la violence était partout.

fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Tumblr_nwohjcMhhd1rwmyi8o1_500


☆ ÂGE : vingt-six printemps. jeune adulte qui se complaît dans la trentaine imminente.
☆ OCCUPATION : l'humain comme étude, les prunelles qui s'illuminent quand on lui raconte son histoire. psychiatre à l'armée, par choix, par ambition. parce que les récits de combattant ne lui font pas peur.
☆ STATUT/ORIENTATION : jinsun quelque part. amour refoulé, défectueux. retour à la case départ. le cœur inanimé. besoin de se retrouver.
☆ POINTS : 400


fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Empty

Sujet: Re: fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback    Lun 13 Nov - 2:09
fugue

. f l a s h b a c k .

———
———


— jinsun qu’est sans doute un peu égoïste,
jinsun qui malgré votre relation complice,
n’a jamais vu que ça ne collait pas, que ça ne marchait pas, qu’il y avait des sourires faux et maladifs, des sourires à gerber, des sourires qui lui demandent d’arrêter.
de rester.
des sourires qui refusent d’envisager un avenir à deux mais pas avec lui, avec ce qu’il a laissé derrière
un semblant de sa présence, un visage avec parfois ses traits et sûrement tes yeux, un visage comme souvenir, un visage comme dernier soupir,
un enfant qui risque d’être parfois un peu détesté, comme perpétuel songe de ce que son père a été –
jinsun tout ça, il l’a pas envisagé.
il a juste pensé à sa joie de rentrer, sa joie de voir sa femme (toi, celle qu’il va bientôt demander), son enfant, le fruit de votre relation passionnée.
jisnun, tout ça, il l’a même pas ne serait-ce qu’imaginé,
il a juste vu le bonheur au travers des épaisses fumées d’orient, quelque chose à retrouver, quelque chose à espérer, quelque chose qu’il a pas le droit de laisser.
mais il sait que c’est pas le genre de promesse qu’il a eu le droit de t’accorder.

il sait que c’est pas le genre de promesse qu’il peut te laisser,
te dire qu’il va revenir et que ça va aller ;
parce qu’il sait que ça peut ne pas être le cas, il sait que c’est déjà arrivé ;
les mines sombres du compagnon délaissé, et ton regard inquiet, comptant les visages sortant de l’avion, espérant revoir le sien, encore intact, pas trop abîmé.

il a vu pourtant.
il a vu les ravages de la guerre, les ravages que ça cause sur terre, il a vu l’enfer.
il t’a jamais raconté. il ne l’a jamais raconté. il a tout gardé, tout enfoui, tout terré là quelque part en espérant que jamais ça n’explose.
mais toi t’as presque tout vu, et t’as tout inhalé, tout aspiré,
et tu t’inquiètes pour deux, tu t’inquiètes pour quatre même ;
tu t’inquiètes il le sait, que de tes yeux, tu le supplies de rester.
et ça a fini comme une drogue l’armée ;
sous laquelle il est mis depuis qu’il est bébé.
il sait pas si un jour il va y arriver.
il aimerait, tu sais ;
mais il sait qu’il va dépérir, qu’il va regretter.

et à cet instant, alors que t’es dans ses bras, il y a tous ses doutes qui réapparaissent.
pourquoi ça va pas ?
pourquoi ça sonne faux, qu’est-ce qui cloche, pourquoi ton ventre n’a pas la forme de la vie ?
pourquoi il ose à peine croire que ça a merdé, certain que ça pouvait pas arriver ?

alors il répond pas jinsun, il fronce simplement les sourcils,
essaye de faire l’équation dans sa tête sans trop y parvenir.

et alors que tu t’excuses, il y a sa lèvre qui tremble un peu.
il était pas prêt, jinsun.
il pensant que l’enfer c’était derrière, jinsun.
que le risque était passé, qu’ici la vie rimait avec éternité.
il te lâche pas pourtant, il partage sa tristesse qui envahit lentement son visage
qui prend possession de ses yeux, de sa mâchoire, de ses lèvres, de son souffle ;
qui s’infiltre, qui pourtant ne coule pas –
pas encore.
ça reste encore bien sec.
jinsun il te donne tout, mais ne se donne jamais le droit de s’effondrer.

désolée ?… pourquoi t’es désolée haru ?… c'est pas ta faute.

il réalise pas trop.
il cherche un peu ses mots, se demande comment s’en sortir.

pourquoi ?…

et à cet instant jinsun il sait pas, il en a aucune idée que c’est toi qui a abandonné
il pense juste que ça a pas fonctionné ;
alors il te serre contre lui, avec force,
pose sa tête sur le sommet de ton crâne et vient caresser tes cheveux avec douceur, avec chaleur, pour essayer de réanimer vos coeurs gelés par cette nouvelle qui n’a pourtant pas la même saveur chez lui comme chez toi.

comment ?…

un long soupir, une longue inspiration,
essayer de tout retenir,
pas vraiment y arriver.
il y a la première larme qui s’est échappée, qui roule sur sa joue, qu’il cache en te gardant contre lui.
la première larme du deuil, la seule qu’il s’accorde lorsqu’un compagnon quitte le bataillon un peu trop tôt.

il l’aimait déjà cet enfant ;
et toi, tu le détestais déjà bien avant.


©️ SIAL — icons king kazma

Lee Jinsun
Lee Jinsun
Admin
☆ MESSAGES : 236 ☆ ARRIVÉE : 13/09/2017 ☆ PSEUDO : sial ☆ DC : ikeda naoko ☆ AVATAR : ji changwook ☆ CRÉDITS : moi ☆ WONS : 287
POUDRE DE PLOMB COULEUR CARMIN SUR SES DOIGTS COUPABLES

fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Large

il lui a dit qu'il l'aimait alors que sa tête claquait avec force sous l'amour de ses poings.


☆ ÂGE : vingt-huit ans et coeur déjà usé, saigné, dépareillé.
☆ OCCUPATION : de jeune soldat il devint sergent défectueux ((sergent major))
☆ STATUT/ORIENTATION : il tombe il se relève ; il tombe il se relève ; il tombe il se brise.
☆ POINTS : 389


fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Empty

Sujet: Re: fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback   

Contenu sponsorisé

fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback Empty
 
fugue ¬ ((jiru)) ‹ flashback
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
→ ENTROPY :: Quartiers de Séoul :: Autres quartiers :: Yongsan Garrison-
Sauter vers: