zombie——————jihei. bah jihei. jihei il s’emmerde. il regarde son portable, le regard vide. il sait pas trop ce qu’il veut faire. ce qu’il a le temps de faire. il veut pas aller dans l’salon, y’a dohun. il peut pas aller dans la salle de bain, y’a sa soeur. bref, il est condamné à rester dans sa chambre. ou à sortir dehors. pour errer sans but. et en c’moment, quand il sort pour errer sans but, il s’retrouve ou dans un cybercafé à faire des trucs pas très légaux pour passer le temps, ou dans un bar, bourré, à gerber comme un débile.
alors il reste dans sa chambre, à son bureau, les yeux rivés sur son portable. il les déplace d’un écran à l’autre. portable, ordi, ordi, portable. du portable, il attend une réponse. il lui a demandé comment il allait c’matin. il a pas répondu. et il attend. et il attendra jusqu’à ce qu’il lui réponde. même si pour ça, il doit passer la journée les yeux rivées sur son téléphone.
et l’ordi. sur les réseaux sociaux. il sourit. parce qu’il est sur la page de son ami. l’ami qui l’oubliera jamais. l’ami qu’il oubliera jamais. et il rigole. parce qu’y a des photos d’eux deux. et qu’ils ont l’air de gros débiles mentaux.
et que.
bah.
c’est probablement un peu ce qu’ils sont.
et alors qu’il s’concentre sur un message qu’il vient d’poster, min, son portable vibre. et le coeur de jihei, il accélère. et ses nerfs, ses muscles, se concentrent sur un seul objectif. pas surréagir. pas jouer l’hystérique amoureux. même si.
well.
déception.
totale.
ça va lui faire plaisir d’le voir hein, c’est pas l’problème. mais juste. faut pas lui faire des espoirs comme ça. pas en c’moment.
pourtant, bah il prend son sac, son menteau, parce qu’il a rien à faire d’autre. et que d’avoir min, bah ça lui r’donne toujours le moral.
il s’arrête sur l’chemin, pour acheter des trucs improbables, trop occidentaux pour être à séoul. mais tout s’trouve à hongdae. et il s’fait sauter d’ssus quand il arrive finalement. il a pas l’temps d’répondre. à aucune de ses questions. il enchaîne min. après tout, il doit être content d’le voir aussi. il s’ennuyait.
il pourrait se sentir. en danger. face à un dingue comme lui. mais quelque part, ça l’rassure. il le connaît min. et même si, personne. personne. touche à ses cheveux, bah ça l’dérange pas plus que ça qu’il se serve de son visage comme d’une palette de peinture vivante. même il lui proposerait de l’travestire que ça l’dérangerait pas. vraiment.
oh. j'suis outré minmin. j’ai fait des courses exprès. pâtes carbonara. c’est allemand j’crois. ou quelque part là bas. en europe. français peut-être bien ? espagnol. anglais ?il hausse les épaules finalement, et pose le sac sur la table. [color=#086A87j’les préparerais si tu t’sens pas à la hauteur hein.[/color]
et dos à min, il sourit jihei.
être là, c’est quand même carrément mieux que d’s’emmerder à attendre un sms. aussi important soit-il.