défilé illuminé

au roi, ô grand roi

I can't find your silver lining
Chut, ne parle pas
I don't mean to judge
Quand tu craches ton venim
But when you read your speech, it's tiring
Ferme-la, je hais ça
Enough is enough
Quand tu siffles et prêches
A propos de ton nouveau messie
Covering my ears like a kid
Parce que tes théories prennent feu (partent en fumée)
Where in your words mean nothing I go la la la

La la la
La la la la
Et les paroles qui se répètent encore et encore sous les lumières artificielles ; les décors fiévreux de pouvoirs se dessinent, une fausse simplicité se peint dans les murs couleur crème et la reine mère s’élançait sur ses odieux talons.
Un café crème, plus vite. –
Marcher avec une rapidité telle que le liquide lui-même peine à s’enfuir ; talent véritable. Ses rêves toujours plus grands qui s’accomplissent de l’éternelle musique où elle se moque de sa propre image. Tout martèle aux tympans, la tasse qu’elle lâche brutalement dans la main d’une assistante ;
Remplissez-le, j’en ai besoin d’un nouveau dans une trentaine de minute –
Un défilé épuré, un défilé aux lustres illuminés. Des centaines de cristaux emmurant les esprits à s’en tourner la tête, tel est le résultat d’un emprunt des plus astronomiques. L’art coûte cher quand il est réel, l’art se paye pour subsister dans les mémoires ; pensées à Chanel lors de son défilé aux multiples miroirs, alors que les lustres répondirent en illuminant son teint. La riche démone allant vérifier la moindre couture sur les mannequins, arranger les lumières, la vitesse d’un pas ou d’un souffle ; grand contrôle dans une période où elle dormait peu, mais où l’énergie interne la rendait bien plus puissante que d’autres.
Imposer le respect en figure supérieure –

De la sourde mélodie elle allait rendre visite à ses quatre vedettes. Son cher amant, avec les chuchotements du scandale qui résonnait encore, n’ayant l’air que peu stressé à l’idée de faire son premier défilé.
Conseil ; pour son personnage, il ne devait être hypocrisie mais défaire son démon en public – premier visage qu’elle lui répétait alors, expliquant qu’un texte serait énoncé lors de sa venue.
((sois une image cassée, sora))

Yeongho, grande inquiétude qu’elle perçoit dans les orbes et qu’elle tente de réparer d’un geste maternel : sans abîmer le maquillage pâle sur la peau sucrée, ce serait un nouveau supplice pour l’employée.
Conseil ; pour son personnage, révéler la sensibilité d’un artiste photogénique, perle qu’elle avait découverte, sans trembler pour ne révéler la faiblesse d’un être suspect ! Deuxième visage qu’elle ajoutait alors, buvant son café en quelques gorgées et se dérobant d’un son de talon carré –
((sois l’aliéné modèle, yeongho))

Kara, où l’explosion reine qu’on entendait de loin. La chef qui claquait des doigts pour arranger d’un coup d’aiguilles la robe qu’elle porterait au final, avec un message des plus déplaisants pour les futurs carnages, des plus alléchants.
Conseil ; sourire, telle est la clé de la lumière artificielle que tu progages, des mumures s’étaleront ta carrière d’or et de diamants –
((sois épelée par le monde, kara))

Sourire au narcisse alors qu’elle se dirigeait vers une alliée cachée. J’ai illuminé ta vie alors réussissons ensemble, tel était le complot curieux qu’elle avait caché. Éloignant d’un geste de main le coiffeur de la demoiselle et sortant les plans des messages secrets, entrée d’un monde parallèle : mort ou vie s’y confondent à l’agonie.

- Alors, point final… Minha. S’important qu’elle soit stressée ou non sur l’instant par le niveau qu’elle lui donnait : acolyte appréciée dans le secret. L’interdit de ressentir la confusion et l’habitude du succès qui la lassait d’un tout agaçant ; Voici les dessins des quatre tenues finales. Ainsi que les textes énoncés aux quatre arrivées.

((seule toi poseras tes ongles vernis sur la création éphémère))

« L’imagé –
Et les âmes qui se photographient elles-mêmes scintillent d’une vérité certaine
Et l’image reine au loin transcende
Fixe la foule ;
Odeur d’un secret qui ne saurait se dévoiler derrière les traits angéliques.
Indice_sulfure.
((Visage n°1))

L’aliéné –
Et les pensées qui se bousculent qui s’affirment dans la réalité
Et le beau monstre au loin imite
Se fond ;
Sans qu’il ne puisse pleinement se cacher par les orbes qui reflètent aux âmes.
Indice_mirage.
((Visage n°2))

L’épelée –
Et les questions qui se murmurent dans les dos illusionnés
Et le diamant au loin illumine
Se mut ;
Lumière merveilleuse où l’on perçoit une anomale atrocité.
Indice_scandale.

((Visage n°3))

L’amourachée –
Et les mauvaises ondes qui s’absorbent en sa chair
Et la passion au loin qui s’élève
Se multiplie ;
Désir curieux qui se perçoit sous tous les traits, perte de contrôle par l’aura codifiée.
Indice_apogée.

((Visage n°4)) »

- Tu découvriras le texte associé à ma personne plus tard. Et je pense que tu perçois les sous-entendus de ces pièces montées. Appétit d’une propagande forcée – Je terminerai par un léger discours, sous une signature personnelle. Ton avis ?

Première fois qu’elle n’agissait pas cavalier seule : la questionnement d’un avis la surprenait elle-même. Complicité du piège où une grande partie du groupe, de leur groupe a été invité. Les grandes puissances du pays étant sous les mêmes couleurs qu’elle, de quoi s’en féliciter ; raison pour laquelle elles ne pouvaient que s’associer.

- En quelle couleur vois-tu notre réussite, Minha ?

Conseil ; pour rendre vie à ton personnage, que se dessine la puissance en l’amour même de l’ambition, maitre de tes émotions –
((sois l’amourachée de toutes les passions dans le réel, minha))

tap tap, son des talons éveillés

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au roi, ô grand roi
———

———

Minha.
Elle a vingt-quatre ans, des cheveux blonds qui captivent, des yeux mazout où on s'y noyerait bien dedans et un regard qui fait tourner en bourrique, un déhanché pour lequel on tombe à genoux et des robes et des jupes toujours trop courtes qui embrouillent l'esprit. Elle virevolte dans les pensées et obsède pour mieux posséder. Il suffit de son dos nu pour changer une pièce, il ne suffit que d'un sourire pour changer une vie toute entière, à vingt quatre ans, c'est une diablesse venue à nouveau pour soumettre les hommes à la tentation divine. Pour la chute de ses reins, on se couperait une main et quant à son décolleté, il est préférable de ne pas en parler. Elle arrive et fout le chaos dans votre existence où rien n'est beau, tant mieux, vous aurez désormais un dieu — ou du moins une déesse — à aimer. Elle ramène avec elle les feux de l'Enfer et vous brûle les artères, irradie vos veines et réduis tout en poussières telle une sublime sorcière.
Cette fille les rend fous et ils pensent, elle aussi, la rendre folle.

Alors Minha Minha Minha chérie dis-moi oui oui oui, Minha chérie est épicée, Minha chérie est sucrée et salée, Minha chérie est tout. Chérie hésite pour mieux faire languir, tout comme chérie attaque sans prévenir. Chérie est belle et elle le sait, chérie en profite avec son attitude un peu rebelle. Chérie fait soupirer tout les garçons, qu'ils soient des génies ou des sombres cons. Chérie se fait aduler comme une reine et reste malgré tout sereine. Chérie aime se faire aimer et s'en fiche de se faire détester car elle continue à être le centre du monde. Chérie est délicate ; chérie est une friandise. Si Minha est une chérie qui a tout pour plaire, c'est pour mieux vous faire misère. Et vous adorez ça, c'est pour ça que vous jouez diablement avec. Mais que pouvait-elle faire lorsque le destin lui même lui concédait les feux de l'olympe? Lorsque la flamme de son narcissisme rougeoyait sous la délicatesse des esquisse, s'épanouissait dans le luxe des broderies? Elle jubilait Minha.
Pire, elle souriait.

▬ Meena.

La sobriété des salutations qu'on pare du sourire de joie. Des lèvres vermeilles qui soudain, semblaient prêtent à cueillir toutes les bouches, tous ces vulgaires bouts de chaires à la teinte groseille dont la seule finalité serait d'étancher sa faim. Parce qu'elle avait faim Minha. Elle était affamée Minha. Avide de réussite. Avide de gloire. Avide de ce succès qui l'attendait juste là, au bout du couloir.
Et madame avait trouvée en Meena une alliée de choix.

▬ Je vois qu'on garde le meilleur pour la fin. Mystère de circonstance, ce serait dommage de faillir à ta réputation.

Vitrine d'excellence, victime de sa décadence et forte de son indécence. La marque de la demoiselle Park semblait reluire de toute la putréfaction des vices qu'elle véhiculait. La luxure, l'envie, la superficialité, les scandales, les mystères, les secrets devenaient leurs pains quotidien. C'était ce qu'on jetait à la gueule du public, c'était ce que ce dernier réclamait à corps et à cri. L'interdit, on en jouait. Les limites, on les transcendait. Et Minha, c'était tout ce qu'elle appréciait. C'était tout ce qu'elle magnifiait. Pour les desseins de son ambition, elle s'enliserait dans le bassin du vice, assurément.
Péché d'orgueil et sourire moqueur.

▬ Tout est parfait, comme d'habitude. Ce n'est pas comme si tu traitais ce genre d'évènement avec légèreté.

Ce serait faillir à l'image même de leur faction. La médiocrité était une gangrène dont elles ne sauraient s'embarrasser. L'échec était interdit au même titre que l'à peu près. Madame le savait. Elle était l'une des meilleurs à ce petit jeu là, il suffisait de voir son succès. Et Minha, elle abandonna son siège. Elle semblait si fragile du haut de ses talons, si frêle dans sa robe d'un rose trop tendre que la regarder trop fort, c'est déjà la violer un peu. Du bout des doigts, elle arrangea une mèche rebelle qui s'était échappé de l'impeccable carré d'encre. Du bout des lèvres, elle esquissa la première majuscule de leur succès.

▬ Quoi de mieux que du bleu pour couronner une victoire?

Elle avait l'amour au creux des yeux.
Elle avait le vice sur la pointe des cils.

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au roi, ô grand roi

Complicité ;
Tel était le seul trait bon qui se percevait à travers les deux orbes en demande de pouvoir. Nulles limites dans leurs narcissismes, leurs réussites, la montée qui foudroie les corps d’adrénaline ; après la souffrance de la fatigue, tel en est le remerciement du karma. Le sentiment du succès après la bataille sauvage où l’on écrase la majorité de la population ; douce raison pour la victoire. Elle le connaissait, Meena, c’était un fait. Elle avait dépérit pour ce sentiment qu’elle considère comme son seul amour, elle triait les âmes l’accompagnant par leurs taux d’envie quant à ce sentiment
Afin de trouver des miroirs, les réels n’étant qu’en haut de la pyramide –

Alors, elle se rassasiait par chaque enfant frissonnant par sentiment premier ; alors, elle détaillait du regard cette nouvelle princesse. Princesse où les sentiments vont se bouffer, s’écarteler en plusieurs infâmes parties, où les restants d’âmes ne seront dirigées que par l’esprit : par les multiples merveilles d’un monde enrichi. Les sourires étirés à l’enfer, les sourires décorés d’un mauvais que seules elles comprennent.
Minha, bienvenue dans la vie véritable
Chère enfant, je t’offre des ailes des fer, mais tu n’aurais le droit de te retourner
Au risque de fondre dans les eaux salées –
La salutation qui s’achève dans le classique, dans le synthèse : personne ne s’y perdrait. C’est ainsi, c’est l’esprit de la grande dame qui ne faillit à sa réputation. Droit au but meena, chaque phrase à sa signification meena, aucune place pour l’inutile meena, donc aucune place pour les pauvres de ce monde meena
Tes propres parents devaient être pauvres, mais tu les as oublié, meena
Est-ce la fuite du bonheur qui fait autant de bruits, meena ?
Le pêché que sa compère énonçait avec amusement eut comme réponse un rire écourté. Vérité pure dans sa campagne, elle se lançait des fleurs éternellement même si son métier consistait à enjoliver les corps : elle s’enjolivait elle-même en premier lieu. Elle utilisait les acheteurs pour voir le monde de manière plus belle, pour s’enfermer dans un art plus moderne. Un art pour en oublier un autre, époque où le sucre lui collait aux doigts.

- Jamais faillir à la réputation. Si elle est admirable comme la mienne, pourquoi la changer ?

Ironie qui prouve la confiance en la jeune demoiselle alors qu’elle repliait les textes dans quatre parties bien rangées. Les pièces qu’elles avaient créé avaient l’air si carré, si parfaites qu’on ne voyait que trop bien l’envers du décor, quant à lui trop déplacé pour cette société. Elle critiquait sa puissance, la puissance de son groupe d’une manière si positive qu’elle ne pouvait répondre aux attentes de la haute d’une manière plus positive. Elle acceptait d’être outil pour monter, meena.
((aucune morale, meena))

- Bien évidemment, que tout est parfait. Observation de sa propre tenue qui arrivait, cet éternel tailleur inspiré de Chanel, trop bien taillé pour ne pas s’émerveiller ; dans les directives qu’elle énonçait, elle envoyait le tissu l’attendre dans une autre pièce. Un événement que j’attendais avec impatience, je l’avoue. Peut-être par les multiples lumières pour le final ?

La lumière attirerait-il les démons les plus impurs ? Elle attire tout, jusqu’au cruel moustique qui ne mérite que d’être écrasé. Celui dont le bruit fourmille aux tympans et ne cesse d’être insupportable –
Mais, la n’était pas la question, par le simple fait que la grande dame se considérait comme une lumière elle-même ; née moustique, elle eut surement appelé le génie pour la transformer pour les douces nuits de scandales qu’elle allait proliférer. Le quatrième visage se levait alors dans sa première tenue, arrangeant le peu de défaut sur ses traits. Joli ange perçu par la créatrice, et ricanement magnifié par l’allusion qu’elle ajoutait.
Elle jouait aussi bien qu’elle, Minha.

- Bleu, excellente idée. Mais il existe beaucoup de bleu. Bleu Azurin, bleu céleste, bleu égyptien, bleu de minuit, bleu saphir... La victoire possède une palette infinie. C’est pour cela qu’on s’y perd volontiers.

Amusement perfide qui s’étire avec le sourire carmin de l’artiste ;

- Le bleu roi est d’un classique éternel, je le choisirai donc ce soir.

Des paroles pleines de sens elle s’approchait, corrigeait elle-même les coutures de la robe rosée ; le début sonnait alors avec l’heure. 19h59, parce que le succès arrivait toujours à l’avance dans son esprit affamé ! La musique qui débutait, les premières mannequins partaient alors en file dans les tenues plus ou moins étouffantes : haute couture, quand tu nous tiens.

Que de classe dans la luxure, tel est le talent de la dame –
L’énoncé premier chapitre du défilé sonnait alors par le premier texte, premier visage qui s’énonçait. Les pas de Sora s’évadaient dans la tombe de la richesse dépravée et la marâtre jubilait à l’avance des murmures étonnés et des pensées qui fourmillaient à la recherche du sens des dires : alors que rien n’était précis. Bien heureusement, Minha avait encore le temps de se préparer, alors l’ambiance s’entrecoupait. Meena, réfugiée dans son monde, dans ses créations, son bonheur à elle.
Égoïste, meena.

- Tu connais Hegel ? De la philosophie. question qui n’était qu’introduction. Il explique que l’Histoire universelle avait comme ambition de s’accomplir dans l’Idéal de la Raison. La Raison gouverne le tout, et se développe grâce aux passions. Morale : sans passions, les grands ne font pas de grandes choses. Fin.

La laissant un suspens certain et s’écartant d’elle, sourire éperdu aux lèvres ; elle s’enfouissait dans ses rêves malgré l’image d’une chose ancrée à la terre avec voracité.

- Partages-tu cette thèse, Minha ?

Parce que moi, non
Moi, je ne pense pas cela, je défends d’autres idées
Mais par Hegel, j’explique ainsi mon esprit mal codifié
Et je t’ai définie la cause de l’existence du pouvoir, celui pour lequel on éprouve tant d’amour –
M i n h a.
((tel est le souhait sacré du roi !))

tap tap, son des talons éveillés

SIAL — icon skate vibe

au roi, ô grand roi
———

———

Minha, elle a toujours aimé regarder les gens droit dans les yeux pour voir lequel des deux baissera sa garde en premier. On dit que ce n'est pas poli. On dit que ça déstabilise. On dit que ces regards là, on quelque chose qui tue. Mais madame n'est pas suffisamment puissante pour flinguer quelqu'un d'une oeillade. Mais ciel, qu'elle aimerait pouvoir le faire. Elle aimerait pouvoir tuer en un regard. Elle aimerait pouvoir crever les globes oculaires de l'humain pour ne plus avoir à supporter l'avidité dans leurs yeux... Cela doit faire plus d'une vie qu'elle a apprit à la reconnaitre. Une vie qu'elle l'a regardé vraiment. Une vie que son ombre l'asservit. L'avidité, elle avait apprit à en déceler l'éclat. Elle avait apprit à en lire les caprices sur l'agilité d'une langue, dans les promesses d'un regard. Elle l'avait goûté. Qu'elle soit sexuelle ou affective, amicale ou monétaire. Elle avait embrasser les coeurs avides, les avaient déchiré à coup d'amour, de morsures au goût de folie. L'avidité était, après tout, ce feu coulant dans ses vaines, les ricochets de la démence battant dans ses tempes. Minha savait reconnaitre une femme avide. Il lui suffisait de se regarder dans une glace pour le voir.

▬ La lumière pour briller de mille éclats, pour s'imprimer sur les rétines de ceux qui ne nous désire pas. Comme un bijou sur un présentoir, quelque chose comme ça.

Minha et son regard mutin.
Minha et son attention qui ne décroit.
Madame prenait son temps. Elle détaillait la silhouette de la pointe de ses iris, la déshabillait du regard. Oh qu'elle aimait les voir, ces femmes un peu trop légère, un peu trop comme elle. Celle qui avait la démarche chaloupé et le regard trop appuyé. Ces femmes un peu vulgaires qui jamais ne pourrait se départir de cette nuance dans leurs gestes, cette inflexion dans leur voix. Celles qui n'étaient pas nées riches mais quelconque. Celles qui toujours semblaient pouvoir vous arracher la gorge pour peux que vous vous y abandonniez une seconde. Sa voix se perdit dans un rire. Oh oui, il y avait quelque chose dans ce balancement du bassin qu'elle reconnaitrait en mille. Une sensation diffuse qui s'infiltrait jusque dans ses os. Minha, elle est la louve qui vous regarde avec un sourire en coin. Elle est celle qui vous tourmente encore, même après que l'ayez oubliée. Celle qui semble toujours exprimer quelque chose même en conservant ses lèvres closes. Elle est la manipulatrice qui parvient à vous faire entrer dans son jeu lorsque vous n'en avez pas envie. Elle est celle qui laisse son regard glisser contre Meena comme une vague et qui coince le bâton carmin entre ses doigts, une rencontre parmi tant d'autre.

▬ Je ne sais pas pourquoi mais je t'ai toujours imaginé philosophe, avec une tasse de café entre les doigts et un livre coincée sous le bras. C'est un genre qui t'irait bien.

Et cette façon de parler comme si tout, toujours, lui appartenait. Cette manie d'entortiller une mèche de cheveux autour de son index et de fredonner lorsqu'il y avait un silence. Minha et sa manière de passer par dessus les convenances, la politesse ou la bienséance. Elle glissa sa main sur sa nuque avant de croiser ses chevilles. Elle avait la lascivité routinière et l'irrévérence au bord des cils.
Face à cette femme qui sans doute voudrait lui faire boire la tasse dans ses lacs d'absinthes.

▬ Malheureusement, je n'ai pas l'âme philosophe.

Elle avait l'âme cruelle. Elle avait l'âme égoïste Minha. Elle avait le feu égoïste qui brûlait pour le plaisir de sentir sa propre chaleur, une étoile qui brillait pour la dévotion de son seul éclat. C'était un narcissisme particulier, cette satisfaction de savoir qu'on pouvait encore et toujours s'élever.

▬ Les grandes choses ont les construit lorsqu'on a le talent nécessaire. Je ne dépend pas de mes passions, je crée mes passions. Et lorsqu'elles ne me conviennent plus je les remplace par autre chose.

Elle créait ses propre règles et les transcendait lorsque ces derniers l'ennuyaient. Est ce que tu t'en contenterais Meena?
De Minha qui dans le reflet du miroir t'observait, droit dans les yeux comme un défi silencieux.

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Sujet: Re: défilé illuminé - minha ((mission))

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