high alone 24/7
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la flamme qui s'éteint, qui rebrousse chemin - se perd dans le fond du briquet, l'étincelle mise sous silence. et l'attente, l'éternelle qui vient ponctuer les secondes beaucoup trop longues. sunwoo, le cul posé contre le capot de sa bagnole à se laisser tenter par l'idée de compter les nuages - fin de journée pourtant banale, à se paumer vers les bancs de l'université, la jouer intervenant sur demande pour les plus intéressés, se faire un peu plus d'argent. puis maudire, maudire cette chienne de vie aux relents de karma qui revient toujours ici-bas. machine en fin de vie qui hurle à l'injustice de pas avoir eu sa révision hebdomadaire, sunwoo qui pourrait pester, qui pourrait détester - mais qui se tait. inspiration profonde, la fumée qui lui sort du nez, évitant le regard des passants se permettant de juger -

(niquez-vous -)

pas bon pour la santé, choix de la société - la belle corée. l'oeil qui louche sur son portable, d'ici une heure, peut-être un peu plus le dépanneur devrait débouler - réparer ce qui a été dézingué. et sunwoo incapable de la jouer pro de cette mécanique rouillée qu'il aurait peur d'empirer, mauvais connaisseur des marionnettes sous le joug de l'homme - plus tenté par l'intelligence artificielle que par ce besoin de tout diriger. sunwoo qui préfère insuffler plutôt que donner des ordres éhontés. un doigt hasardeux vient remonter ses lunettes sur son nez, vide dans la tête, vide de toute pensée. panne à la con. à admettre que dieu ne doit pas l'aimer du tout. son doigt tapote sur le cancer en bâton, sa tête tombe en arrière.
- 'chier.
sunwoo, bel exemple à suivre - d'eden en enfer.

high alone 24/7
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((tenue)) L'automne, la saison favorite de Momiji, quand l'été commençait à s'effacer, que la fraîcheur s'installait, mais qu'il ne faisait pas aussi froid que l'hiver. Une saison parfaite pour une balade à l'improviste. Le jeune japonais n'aimait pas la chaleur, il n'était pas rare de le voir enfermé dans des endroits climatisés, l'été. Aujourd'hui n'était pas un jour de cours et Momiji avait passé la journée à nettoyer après Haemin et son stupide chien – tout aussi stupide que son maître. Il était presque six heures du soir quand le japonais s'était aventuré dehors, prendre l'air lui ferait un grand bien – l'odeur de ce chien était presque aussi insoutenable que la présence de ce type qui lui servait de frère. Il maudissait sa maudite fiancé, même si elle ne savait probablement pas que c'était Momiji qui allait devoir s'en occuper – génial, il avait maintenant deux enfants à la maison.

Les écouteurs sur les oreilles, une chanson qui venait de sortir, Momiji respirait l'air frais, fredonnait cette chanson entêtante, marchant avec le coucher du soleil. Il aurait aimé avoir un endroit où partir, ne serait-ce que pour une nuit. Devait-il allait s'allonger au bord de la rivière Han ? C'était assez gênant d'être seul parmi les couples qui se bécotent, mais ça serait mieux que de rester à l'appartement, même si l'idée de le retrouver en désordre total le lendemain lui donnait déjà envie de pleurer. Se demandant ce qu'il pouvait bien faire, il rencontrait une tête connue, assis sur le capot de sa voiture, fumant une cigarette. Le japonais n'avait pas vraiment pu cacher sa joie et son sourire, admiratif comme à leur première rencontre. Bang Sun Woo. Il s'approchait alors de l'homme, souriant, tenant le petit sachet de la supérette où il avait acheté des sodas. « En panne ? ». Momiji sortait un des sodas qu'il avait acheté, pour le tendre au plus vieux.

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l'inspiration profonde, la fumée profondément écoulée le long de ses poumons. puis l'inattention, l'inattendu, l'apparition d'un personnage trop peu vu - trop peu regardé, à qui, il a cru bon de parler une fois, une seule lors d'une conférence d'une pauvre petite heure. les cils qui papillonnent, les sourcils qui se froncent, visage lisse de toute horreur, porcelaine de chine - poupée à la bouche rougie par ses sourires figés, aux yeux clos, sachant pourtant quand les ouvrir pour tout scinder. la voix qui perce l'armure de métal, presque chantante, doucereuse en seulement deux mots. sunwoo qui laisse se placer un sourire jaune, vert, violet, amer de sa malchance qu'il voit enfin tourner - à force de provoquer les dieux, de s'y moquer. oeillade discrète vers le capot sur lequel il reste, capable de s'y fondre tant il y a trouvé un point d'accroche loin d'être désagréable. peu importe s'il se donne l'allure d'un artiste en pleine performance.
- malheureusement. épaules qui se haussent avec nonchalance, une autre latte pour disparaître en même temps que la cigarette consommée. il se penche, attrape la canette sans se faire prier - sans comprendre d'où cette politesse pourrait bien lui venir. seulement par sympathie - qui se perd, denrée rare que les plus envieux salissent à coup d'argent. merci. les jambes pendues dans l'air, qui ne touchent plus le sol - sunwoo si grand malgré tout, qui petit se pensait capable de dormir dans un croissant de lune en un saut. intense réflexion, à détailler les traits du garçon.
- momiji, c'est ça ? à la mémoire infaillible dont les quelques images éparpillées de ce petit instant, de ces quelques minutes reviennent - et cette même aura, presque candide, intéressée, pétillante, semblable à un écho sur la surface de l'eau.

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((tenue)) Si Momiji n'était pas timide, il était tout de même sensible et en se rendant compte que Sunwoo se souvenait de lui, il sentait son cœur louper un battement. Le jeune japonais ne pensait pas réellement que le plus vieux allait se souvenir de lui, l'homme banal. Être sociable, Momiji s'était, tout de même, approché de lui – sait-on jamais, au pire il se serait fait envoyer chier et ce n'était pas la mort. Il souriait un peu bêtement au plus vieux, presque intimidé, après tout Sun Woo avait une aura intimidante, mais Momiji restait admiratif devant une telle présence. Un faible sourire sur le visage, le plus jeune s'approchait de son interlocuteur, ouvrant sa propre canette. « oui, c'est bien ça, monsieur bang sun woo. ». Il lâchait un petit rire presque inaudible, gêné sans vraiment savoir pourquoi. Cette situation était peut-être un peu étrange et Momiji ne savait pas quoi dire, tout fusait dans sa tête cherchant quoi dire.

« La robotique semble plus fascinante que la mécanique visiblement, tu sais ce qu'elle a ? ». Oui, Momiji pouvait agir comme s'il allait régler le truc, alors qu'au final, il n'y connaissait strictement rien, mais il n'avait pensé à rien d'autre. Momiji était plus qu'intimidé, il était toujours aussi admiratif pour le plus vieux et ça le gênait, pour être honnête. Surtout qu'en plus – ne crachons pas dessus – c'était un très bel homme, en plus d'être un homme passionné. Même si le japonais avait envie de converser avec lui, la situation le rendait un peu tendu. Lui qui était énervé par son crétin de frère et son stupide chien, quelques minutes avant, se retrouvait à bloquer totalement devant cet homme qui lui semblait si parfait. L'homme idéale, tout du moins de ce qu'il avait vu jusque là.

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cordialité oblige. monsieur, madame, bienvenue, bien le bonsoir, la bonne nuit par extension. monsieur, madame, à tirer du respect dans les plus anciennes traditions - du cadet face à son aîné. sunwoo qui sourit un peu, vaguement, gêné par la tournure - lui qui n'a cru bon de retenir que le prénom. inspiration profonde, à descendre de son piédestal pour retrouver la terre ferme, cigarette au bec, épaules qui se haussent.
- du tout. sunwoo dont l'envie de trouver réponse à ses questions se retrouve dispatchée, explosée aux quatre coins de la planète. réflexion annihilée, laissée, relâchée, il relâche le mégot pour venir l'écraser du pied - rapide mise à mort du tabac. puis le regard, le regard qui se perd dans l'intense fixation du capot. elle a juste lâché, sans raison. j'crois qu'elle veut me dire quelque chose, je m'en occupe pas assez bien. rudimentaire, aller d'un point a à un point b, pas besoin de l'emmener constamment se faire vérifier - terrible erreur qu'il maudit maintenant.
- hm. qui ne sait plus quoi dire, quoi rajouter, qui doute de ses capacités à relancer une conversation sans se sentir totalement cerné - les fusils qui menacent chaque seconde de lui transpercer le crâne. moment de perdition, les possibilités, les chemins à prendre - la matrice qui surchauffe. et toi ? tu t'es perdu ? tentative désespérée, un brin d'humour caché sous une voix paisible, maîtrisée - sunwoo incapable de bien faire sans se louper. la cannette qu'il ouvre, une gorgée, soupir d'aise et d’encombrement à la fois - en retard sur tout ce qu'il avait prévu, façon lapin des merveilles sans sa montre vermeille. à recherche, peut-être, tout au fond, pourquoi momiji reste, pourquoi momiji s'attarde, pourquoi il tolère le galérien des banalités.

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((tenue)) Le jeune japonais continuait à sourire, comme si, ce sourire ne pouvait jamais s'en aller. Il faisait mine de réfléchir quand Sunwoo parlait de l'état de sa voiture, mais en fait, il ne savait pas quoi dire. Si le plus vieux, lui-même, ne savait pas ce n'était certainement pas Momiji qui allait trouver la réponse. Le plus jeune laissait sa voiture au garagiste quand il y avait un problème, pas question de s'occuper de ça, ce n'était vraiment pas son domaine. « Le mieux, c'est de l'emmener aux garagistes, après tout, les voitures, c'est leur métier. ». Il lâchait un léger rire, se grattant l'arrière du crâne, avant que la gêne ne revienne. Est-ce qu'il devait partir maintenant, ou offrir son aide pour quelque chose ? Cette situation devenait de plus en plus gênante pour Momiji, qui ne savait pas vraiment quoi dire ou quoi faire, mais soudainement Sunwoo posait une question. Est-ce qu'il était perdu ? Le plus jeune riait à cette question, ça lui semblait ridicule de lui demander ça, mais il trouvait ça mignon ? Est-ce que Sunwoo était dans le même cas que lui et qu'il était gêné ?

« Quand même, me perdre alors que j'habite tout prêt, ça serait un peu bête. ». Il souriait à Sunwoo, toujours un peu gêné, sa tête continuait de chercher quoi dire après. Intimidé par la présence du plus vieux, Momiji buvait une nouvelle gorgée dans sa canette. Et après ? Il se raclait la gorge avant de relever les yeux vers le bel homme. « Tu attends la dépanneuse ? Besoin de quelque chose ? ». Non, non, Momiji, évidemment il attendait la neige... Quel idiot. Le japonais se mettait quelques baffes mentalement, soupirant à sa propre question... c'était évident qu'il attendait la dépanneuse. mais quel crétin.

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gentillesse, délicatesse expressionniste qui sort de ce tableau vivant à la peau rosée - visage tracé par le bout d'un pinceau. les cils qui se remettent à papillonner, la gorgée nouvelle du soda, le soupir, les doigts qui se crispent un peu autour - conversation banalisée, conversation tellement anodine qu'elle passerait seulement en coup de vent, serait oubliée dès le lendemain. pourtant, pourtant, sunwoo c'est comme courir un marathon, c'est comme se prendre une tornade en pleine figure, être dans son oeil - et tourner, tourner, tourner sans cesse. loin du cynisme, du sarcasme, de la haine latente, prenante qui joue des tripes comme on jouerait du tambour - en frappant, frappant toujours.
- ouais, j'en ai encore pour une heure à peu près. il remet les circonstances de la discussion dans l'ordre, en perspectives - il souriait beaucoup momiji, il riait même un peu parfois, lui sans comprendre qu'il venait de faire un trait d'humour. il était intéressé, momiji, il notait dans son carnet de quoi s'abreuver par la suite, de quoi réutiliser ou seulement pour garder une trace palpable de l'instant. il avait joué le rôle d'une petite ampoule, momiji, en fin de vie, mais encore pleine de détermination. ça fait bizarre de te voir hors de la faculté. les dents qui grincent, un peu de sincérité, sunwoo qui avoue à moitié le malaise qui travaille - raidit les muscles. je sais pas trop comment - t'sais - parler, du coup. déploiement d'un rictus maladroit, à la recherche d'une poubelle pour y dégager la cannette vide - quelques mètres plus loin, il jette, revient, adosse le bas de son dos contre le capot, mains posées à plat. peut-être recommencer serait l'idéal. sunwoo, enchanté.

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((tenue)) La gêne était palpable, que ce soit du côté de Sunwoo ou de celui de Momiji. Mais le plus jeune ne voulait pas perdre l'occasion de se lier un peu plus avec son interlocuteur. Sunwoo c'était le genre de gars qui fascinait le japonais, rien que par sa présence. Momiji devenait curieux et avait envie de le connaître plus, parce que leur relation était tout de même encore très superficielle. Il souriait simplement quand le plus vieux avouer avoir du mal à converser avec – parce qu'il ressentait pareil et ça le rassurait. Non, le jeune homme ne voulait pas l'ignorer et passer son chemin, il avait bien conscience que la situation n'avait rien de marquante, demain ça serait oublié, certes, mais il avait envie de tout faire pour qu'ils s'entendent un peu plus et se connaissent un peu plus. « Je ne savais pas que les dépanneurs étaient... aussi lent ici.. Il ne faut pas hésiter à l'emmener plus souvent en révision ». Sa voiture, à lui, était tout le temps au garage, dès qu'un voyant brillait de façon anormale, le jeune garçon allait la porter au garage, pas question de se retrouver à attendre une dépanneuse en plein milieu de Séoul, ou pire, d'une autoroute. « Ne t'en fais pas c'est assez... étrange pour moi aussi. ». Oui, on pourrait croire l'inverse. Momiji avait toujours l'air un peu sûr de lui, alors qu'il doutait tout autant que le commun des mortels, c'est juste qu'il avait une certaine assurance et sociabilité qui lui permettait de – au moins – paraître confiant. « Enfin.. je ne veux quand même pas te déranger, je veux dire... si tu préfères que je m'en aille, je comprendrais. ». Il se grattait l'arrière de la tête en se disant que peut-être, Sunwoo n'avait pas spécialement envie de le voir et qu'il était en train de s'imposer alors que le plus vieux voulait rester seul – parce que oui, il y a beaucoup de gens qui préfèrent la solitude à la compagnie des autres, mais Momiji ne connaissait pas assez son interlocuteur pour le savoir.