chapitre premier
the best parts about dreams
Un sursaut dans la pénombre. Un chuchotement dans le noir. Il n'y a que l'obscurité autour de lui, pas un soupçon de lumière n'a pu trouver sa place ici, et pourtant, tout est si paisible. Il n'y a pas d'agitation, pas de vacarme. Il y a juste le néant et la douce mélodie qui l'accompagne : le silence. Cette absence de tout le berce, comme un enfant à qui on chanterait une chansons douce avant d'aller dormir. Enveloppé de chaud, sans craintes, serein, comme à son habitude. Imperturbable. Statue figée dans l'espace et les temps, deux notions qui ne veulent plus rien dire à l'instant présent. C'est-ce qu'il croit, alors c'est-ce qui est. Ses convictions semblent encrés en lui comme ce sourire qui ne quitte pas ses lèvres. Et soudain la lumière. Le blanc éclatant du soleil qui arriverait presque à lui brûler la rétine à travers ses paupières. Il se relève de son lit, par automatisme. Un pauvre robot dont chaque fait et geste n'est que le résultat de stupides réflexes. Engourdi, presque ankylosé, il s'écrase dans son matelas. 15:42. Qu'est-ce qui a a bien pu lui prendre de dormir aussi longtemps. Il a l'impression d'avoir les bras en bouilli, comme si un camion lui était passé sur le corps, n'épargnant aucun muscle, aucun s sur son passage. Mais bizarrement il se sentait plutôt comme un Phoenix, renaissant de ses cendres. Il avait toujours un imaginaire sans pareil. Il n'aimait pas qu'on lui lise les histoires débiles de Boule et Bill, il rêvait d'aventure, il voulait entendre les histoires fantastiques du Petit Prince. Il voulait qu'on lui donne matière à rêver, lui qui n'avait jamais sut ce que c'était. Il ne connaissait que le noir, et avec le temps c'était devenu apaisant.


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chapitre second
never is waking up
Ce soupçon de nostalgie le fait retourner dans sa galerie d'images. Trop matérialiste. Ses vacances en Espagne. Son premier amour. Les photos du bal de promo. Les soirées arrosées. Les dîners en famille. Il se rappelle à quel point il pouvait être populaire au lycée, toujours bien entouré, jamais seul, pas un instant pour respirer. Les choses avaient bien changés, la question était : pourquoi ? ISa mémoire lui jouait des tours. Il lui semblait bien qu'il avait rencontré des problèmes au lycée. Fréquenter les mauvaises personnes ? De toute évidence, c'était une époque révolue, pas la peine de s’apitoyer sur son sort. Il tourne la tête vers la droite avant de se souvenir que la fenêtre était de l'autre côté. Déphasé, il ne prêtait pas attention à cette sensation étrange au fond de lui. Cette sensation qui lui criait que quelque chose clochait. Mais un bon café suffisait à le remettre sur pied, et la vie continuait. Le garage. Les amis, peu nombreux soient-ils. Le train train quotidien qui fait tenir tout le monde debout. Et dans un énième réflexe, il alluma Entropy. La journée pouvait bien commencer.